Si le domaine n’existe que depuis 1970, la famille Rietsch est établie à Mittelbergheim depuis le XVIIème siècle. Aujourd’hui, Jean-Pierre est à la tête de l’exploitation, aidé par son épouse Sophie, sa sœur Annelise et son mari Valmont Leret. Avec passion, simplicité et humilité, Il a choisi la voie royale (agriculture biologique, vinification naturelle) pour élaborer des vins de terroir authentiques, à la personnalité et au caractère inimitables.
En faisant le choix d’une viticulture respectueuse de l’environnement, le domaine Rietsch a réuni tous les éléments pour optimiser la qualité des vins et les expressions de terroir : agriculture biologique sur l’ensemble du domaine, enherbement et travail du sol, sans pesticides, sans désherbants, ni engrais, insecticides et antifongiques de synthèse, vendanges exclusivement manuelles, tri sévère à la parcelle, pressurage doux et long afin de préserver l’intégrité du raisin, fermentations à partir de levures indigènes, élevages sur lies prolongés au maximum, interventions limitées au strict minimum sans intrant, pas d’ajout de sucre, pas de correction d’acidité, pas de collage, tenue à l’air est testée avant l’embouteillage, etc.
Le résultat est époustouflant. Dans un univers où les produits sont de plus en plus standardisés et finissent tous par se ressembler (l’Alsace n’échappe pas à la règle), ce n’est pas la moindre des choses que d’offrir des vins plus identitaires qui expriment mieux leur personnalité et leurs caractéristiques, de cépage et de terroir. Pour cela, la ligne directrice d’élaboration est une recherche d’expression sans sucre résiduel pour une meilleure expression de terroir. Les vins sont marqués par une grande pureté, des arômes plus subtils et plus complexes, des expressions en bouche particulièrement sensuelles et charnues. Et toujours une grande « buvabilité », vocable de dégustation inventé de toute pièce pour décrire ce fameux goût de « reviens-y ».
Bien que le domaine soit engagé dans une démarche de production de vins naturels depuis quelques années, l’approche générale n’a rien de dogmatique, bien au contraire. Les vinifications « classique» et « nature » reposent finalement sur deux philosophies complémentaires qui ne sont pas contradictoires. Pas de conviction définitive donc, pas de vérité établie, mais la simple conviction que le raisin possède en lui tout ce qu’il faut pour aboutir à sa transformation en vin. En d’autres termes : « Faisons-lui confiance, voyons ce qu’il nous offre et ce qu’il nous raconte ». What else?