Jonc-Blanc est un domaine dirigé par Isabelle Carles et Franck Pascal, vignerons-paysans à quelques encablures de Bergerac. Le vignoble, situé à Vélines, compte 16,5 hectares de vignes cultivées en agriculture biologique et en biodynamie. Suivant le principe d’Hippocrate, leur volonté est avant tout de pas nuire en pratiquant une agriculture propre. Depuis bientôt 20 ans, ils produisent des vins naturels, sans soufre ajouté et avec un minimum d’interventions. Un style unique au plus proche du fruit et du terroir qui redéfinit les contours du Bergeracois.
Dans cet îlot préservé, le calcaire est omniprésent. Les parcelles de vignes sont isolées des autres cultures par de fortes déclivités naturelles et des bois qui ceinturent le plateau calcaire. L’étude des Unités de Terroirs de la région confirme des spécificités propres au Domaine Jonc Blanc. Les trois types de terroirs sont les suivants :
Ce sont typiquement des sols viticoles, qui confèrent beaucoup de minéralité aux vins dont ils sont issus. Cela va de la fraîcheur en bouche, à la tension minérale saline, voire parfois, à une sensation tactile crayeuse en bouche !
Steiner, le fondateur de la Biodynamie en 1923, invite à développer une approche sensible du domaine agricole. Et à l’expérimenter pour mettre à l’épreuve du réel nos intuitions. Si l’on s’efforce d’écouter la nature, tenter l’expérience d’une relation riche, symbiotique avec le milieu qui nous entoure, on peut découvrir mille ressources et alternatives pour produire autrement !
Taille physiologique de la vigne, respect des saisons et des cycles naturels, absence de rognage, pas de vendanges vertes.
Les cultures inter-rangs apportent vitalité au sol et complémentarité à la vigne :
Par ailleurs l’usage des préparas biodynamiques tels qu’enseignés par Steiner en 1924, apporte à nos vignes le lien indispensable avec les forces « éthériques et astrales » qui nous entourent.
Bien souvent il est dit que le vin n’est pas un produit « naturel » et que seul le vinaigre serait l’issue véritable de la transformation « naturelle » du raisin.
Bien souvent il nous est opposé que c’est l’homme qui « fait » le vin et non pas la nature.
Certes ! Il faut reconnaître que depuis trois mille ans l’homme use d’inventivité pour stopper la tendance du vin à devenir du vin-aigre !
De tous temps, il nous aura fallu user de plantes, de résines, de miel, d’épices et autres recettes empiriques pour conserver et consommer le vin le plus longtemps possible.
Certes, l’œnologie moderne, à la suite de Pasteur, a permis de comprendre et de mieux maîtriser un processus jusqu’alors incompris. Mais ce fut au prix de la perte d’une part de magie et de poésie.
A ce jour, il est regrettable que l’élaboration d’un vin respectueux de la vie et des processus naturels qui permettent son élaboration, se solde souvent par une incompatibilité avec les critères de dégustation imposés par les A.O.C. via les décrets de l’INAO.
L’absence de ce que les œnologues appellent « défauts », en rapport à un processus d’élaboration connu et désormais normé, n’est pas une garantie de qualité, loin s’en faut ! Ce serait faire fi des émotions que nous procure la dégustation d’un vin.
Quid de l’intensité du ressenti, de la vibration perçue ? L’émotion n’est-elle pas en tous points supérieure à une analyse chimique conforme à des normes s’agissant du vin ?
« Il faut qu’il reste un peu de chaos en nous, pour enfanter d’une étoile dansante » écrivait Nietzsche dans « Ainsi parlait Zarasoustra ». A vouloir tout normaliser, la viticulture dominante a fini par transformer l’étoile dansante en une météorite échouée dans un désert …
(Source : Domaine Jonc Blanc)