Pourtant jeune vigneronne, le nom de Laura Aillaud résonne déjà haut et fort dans le monde du vin bio et nature. Il faut dire que le projet de Laura ne manque, ni de singularité, ni de vertu, ni d’authenticité. C’est l’histoire d’un retour aux sources dans son Lubéron natal pour cette ex-sommelière. Un retour porté par des convictions fortes : la polyculture, la diversité, la résonnance du terroir, le vivant, et une grande humilité. Les vins de Laura Aillaud sont empreints d’honnêteté et de générosité. La production et les disponibilités étant très limitées, nous nous réjouissons de pouvoir vous en proposer quelques flacons.
Après une expérience dans la sommellerie à Aix-en-Provence où elle découvre et approfondit son affection pour les vins nature, elle décide de découvrir la production. Non pas comme une reconversion, mais comme une suite logique à son processus de découverte. Après un BTS Viticulture-Œnologie, sa première expérience de vinification chez Jean-Christophe Comor (Les Terres Promises) lui apportera la confirmation de son désir de faire du vin.
Après 3 ans d’apprentissage, Laura Aillaud crée son domaine viticole en 2017, à la Tour d’Aigues (84). Au croisement du vignoble de la Vallée du Rhône et de celui de la Provence, dans le Luberon. Elle commence grâce à la reprise de 2,75 hectares en fermage, des vignes toujours travaillées en bio. Elle complète en 2018 sa superficie par l’acquisition de 3 hectares qu’elle décide de partiellement replanter et de convertir en bio. L’encépagement est pour le moins diversifié : grenache, syrah, carignan, counoise, muscat d’Hambourg, vermentino, ugni blanc, roussanne.
Culture biologique et vinifications naturelles
La culture biologique, mais aussi quelques principes de biodynamie, sont une évidence pour Laura Aillaud. Les vignes sont enherbées naturellement pour conserver de la fraîcheur. Au chai, les fermentations sont spontanées grâce aux levures indigènes et les vins sont très peu, ou pas sulfités.
Un modèle artisanal et un rapport personnel aux choses
Mais au-delà de ce travail en bio, l’approche de Laura Aillaud est avant tout celle de l’observation, du questionnement et de la libre pensée. L’observation tout d’abord car elle entend comprendre ses vignes dans un process de reconstruction à long terme, sur une vingtaine d’année. Le questionnement ensuite, notamment par rapport à certaines pratiques de viticulture. Un questionnement qui la conduit notamment à réduire les labours systématiques, travailler sous les rangs, ou encore protéger l’enracinement fragile avec le travail au cheval sur l’ensemble du domaine.
En résumé, Laura Aillaud entend trouver ses propres réponses, avec intuition, passion, humilité et beaucoup de travail.